Ce billet s’inspire très largement d’un article paru dans le Wall Street Journal et disponible ici (en anglais).
Le Ping pong est à la mode dans la Silicon Valley. Quand on est une startup respectable, on se doit de mettre une table dans la cafeteria des locaux. Les Geeks y trouvent détente et relations informelles avec la hiérarchie. Il y a même des classements internes et des championnats inter-entreprises.
Cette image de filets tendus entre les tables de jeu et les ordinateurs du bureau, en protection des balles perdues, est courante dans la région :
L’un des distributeurs de table locaux, qui fournissait entre autre Twitter et Yahoo !, s’est un jour aperçu que les commandes de ces 2 gros clients baissaient. Quelques temps plus tard, il a appris par les journaux qu’en effet, l’heure n’était plus à la pause baballe chez eux : l’un publiait des chiffres de croissance plus bas qu’attendu, l’autre voyait ses revenus se contracter.
D’où l’idée de regarder de plus près les chiffres. Voici le tableau qui croise les investissements trimestriels dans les startups, et les ventes de tables. Une corrélation semble se dégager :
Jusque-là c’est anecdotique. Cependant voilà : les ventes de tables sont en baisse, et ont enregistré au premier trimestre 2016 un minimum historique. Alors, est-ce la fin prochaine de la deuxième bulle internet, et cette fin aura-t-elle les conséquences négatives de la première? Christine Kerdellant, de l’Usine Nouvelle, explique que les investisseurs s’intéressent au secteur essentiellement « par crainte de passer à côté du prochain Google ». Si c’est là leur seule motivation, on peut effectivement craindre un reflux massif aux premiers signaux négatifs.
Prudence donc, et retours aux fondamentaux : la création de valeur, le chiffre d’affaires, le couple produit/marché. La vie est un éternel recommencement, disait le poète…
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